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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VII, 1783.djvu/277

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ni réelle ; qu’elle peut s’évanouir aisément & qu’ils sont plutôt nés pour mêler & accroître leurs lumieres, &, s’il faut se permettre l’expression, pour jouir de leur supériorité naturelle sur les autres nations de l’Europe.

Cette alliance si plausible aux yeux du philosophe, & secrétement desirée par quelques politiques à vue profonde & élevée, verseroit des deux côtés l’instruction, l’abondance & l’exemple salutaire des plus heureuses innovations.

Si la nation Angloise, en général, paroît avoir l’avantage quant à la douceur de la vie, la simplicité des mœurs, & les vertus tranquilles & domestiques, il ne tient qu’aux François de rencontrer le même bonheur, en préférant le luxe de commodité & d’aisance à ce luxe fastidieux & ridicule, qui semble éloigner les vraies jouissances à mesure qu’on appelle la prodigalité.

Nous pouvons donc adopter plusieurs des sages coutumes de ce peuple voisin & respectable ; & ce n’est qu’en l’étudiant sans