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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VII, 1783.djvu/85

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qui doit plaire. En donnant la vogue à plusieurs colifichets, il a fait travailler dans la capitale ce qu’on étoit obligé de faire venir à grands frais de l’étranger. La bijouterie a fait plus de progrès, depuis qu’il a mis sous les yeux du public des modeles élégans & variés, qu’elle n’en avoit fait depuis long-tems.

D’ailleurs chez lui le prix des bijoux est fixe & invariable ; & si la rivalité fait dire aux autres marchands, qu’on paie le double au Petit-Dunkerque, c’est la jalousie qui parle. La grace & le fini des bijoux ne les rendent pas là plus chers qu’ailleurs.

Voltaire, lors de son dernier séjour à Paris, se plaisoit beaucoup dans le riche magasin de cette maison curieuse. Il sourioit à toutes ces créations du luxe ; il appercevoit, je crois, une certaine analogie entre ces bijoux brillans & son style.

Comme le luxe change continuellement d’objets, & que les modes varient avec rapidité, les ouvriers du luxe éprouvent des vicis-