Et voyez se dérouler sur la toile immense des siècles le roman héroïque que ce peuple y a tracé.
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Voici les jours anciens du matin de l’Histoire : Une race d’Occident quitte les rives argentées des terres helléniques, Passe la mer, pose le pied sur le sol de la sombre Asie, Jusqu’aux pieds de l’auguste Ararat, le patriarche au front blanc qui domine l’Orient. Elle y dresse sa tente, Et la voici naître, la nation au cerveau d’Occident, au cœur d’Orient, Petite par le nombre, grande par la destinée, Viennent la submerger, puis reculent, se dispersent, s’évanouissent, Et elle reparaît, vivante toujours, comme un roc indestructible.
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Page:Mercure de France - 1er janvier 1919, tome 131, n° 493.djvu/37
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