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Page:Metivet, Jean-qui-lit et Snobinet, 1909.djvu/112

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peaux à haute forme, depuis le bonnet cylindrique des Pharaons de l’ancienne Égypte jusqu’au tube à huit reflets d’aujourd’hui, en passant par le poêle mobile qui servait de casque aux guerriers des croisades, les tromblons, les bolivars et les tuyaux de cheminée de nos grands-pères.

Jean-qui-Lit tourne les pages avec délices. De temps à autre il revient en arrière pour constater une différence ou noter un rapprochement, et un détail le frappe.

Il remarque que les pauvres gens ont toujours porté le même costume, qu’un chemineau de la grand’route au vingtième siècle et un mendiant vagabond du lointain autrefois, pliés sous la lourde besace, bâton en main, souvent nu-pieds mais jamais nu-tête, se ressemblent comme deux frères de misère.