Aller au contenu

Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 1.djvu/557

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
541
ALT

de plume vigoureuse aux sociniens, aux arminiens, et même aux adhérents de la confession d’Augsbourg. Ses nombreux ouvrages, dont Bayle n’a donné qu’une liste incomplète, n’ont plus qu’un intérêt historique. Nous nommerons cependant : Explicatio catecheseos Palatinæ, Amsterdam, 1646, in-4o ; Historia ecclesiastica, ibid., 1644, in-4o ; Theologia historica, ibid. et même année, in-4o. Ce dernier ouvrage est une des premières esquisses de l’histoire des dogmes chrétiens, que les travaux des Allemands ont depuis élevée au rang d’une des branches les plus intéressantes de l’histoire de l’esprit humain, et H. Alting peut être envisagé comme un des devanciers les plus distingués des Planck, des Augusti, et des Münscher. (Voy. Effigies et Vitæ professorum acad. Groning. et Omlandiæ ; Sam. Maresii Orar. funeb. in H. Alt. ; Joan. Fabricii Histor. bibliothecæ Fabric., part. 4, p. 386 ; Saaxi Onom. litter., vol. 4, p. 28 et 591.) Son portrait est dans le Theatrum de P. Freher, part. 1, sect. 3, p. 512. S-r.


ALTING (Jacques), fils d’Henri, né à Heidelberg en 1618, mort en 1667, professeur de théologie à Groningen, a laissé des ouvrages pleins de recherches utiles sur différents points d’antiquités hebraïques et de philologie orientale. Nous nous bornerons à citer : Hebræorum respublica scholastica, seu Historia academicarum et promotionum academicarum in populo Hebræorum, Amsterdam, 1652, in-12 ; et dans le Thesaurus Groning. diss., maxime de rebus Hebrærum, ib., 1698, in-4o ; des commentaires sur presque tous les livres de la Bible ; une grammaire syro-chaldaïque ; un traité sur la ponctuation hébraïque, etc. C’est J. Alting qui a introduit dans la grammaire hébraïque le systema trium morarum, perfectionné ensuite par Danz. D’après ce système, qu’il tenait de son maître, le rabbin Gumprecht-Ben-Abraham, toute syllabe doit avoir trois temps au moins. Cette théorie, la plus subtile et une des plus ingénieuses qu’ait inventées le génie grammatical, repose sur ce principe. La méthode d’Alting a servi de base aux magnifiques développements d’Albert. Schultens. La collection de ses œuvres a été publiée par Balthasar Becker, en 1687, 5 vol. in-fol., Amsterdam, dont le premier offre, à la tête, la vie de Jacq. Alting, par l’éditeur. (Voy. Bayle, Jacq. Alting, fils d’Henri.) S-r.


ALTING (Menso), savant bourgmestre de Groningen, né en 1636, mort en 1713, s’est distingué par ses ouvrages topographiques, et principalement par celui intitulé, : Notitia Germaniæ inferioris, Amsterdam, 1697, in-fol., et Descriptio Frisiæ inter Scaldis portum veterem et Amisiam, ib., 1701, in-fol. On trouve, à la suite du dernier ouvrage, Tabula Ptolemaica Germaniæ magnæ cum expositione, qui devait être le précurseur d’un grand travail sur Ptolémée, resté incomplet, ou au moins inédit, comme son Commentarius in tabulam Peuttingeri. Le dernier a souvent changé de propriétaire depuis sa mort. (Voy. l’Onomast. de Christophe Sax, p. 1, p. 502, et p. 5, p. 495.) S-r.


ALTISSIMO, poëte italien du 15e siècle. Crescimbeni prétend qu’il s’appelait Christophe, qu’il était de Florence, et reçut, à cause de son mérite, la couronne poétique, et le surnom d’Altissimo. Le Quadrio croit qu’Altissimo était son nom de famille, qu’il avait pour prénom Ange, et qu’il était prêtre. C’était un improvisateur célèbre dans son temps, dont les vers furent quelquefois recueillis et imprimés. Il vivait encore en 1514 ; il a laissé une traduction en octaves du premier livre du fameux roman intitulé i Reali di Francia, qui fut imprimée à Venise, 1534, in-4o. C’est tout ce qui nous reste de ses vers : ils suffisent pour prouver que l’Altissimo était un fort mauvais poëte. Le titre de cette édition prouve en faveur de l’opinion de Crescimbeni, relative au nom de l’auteur ; il y est appelé : M. Cristoforo Fiorentino, dello Altissimo, etc. G-é.


ALTMANN (Jean-George) naquit en 1697, à Zolingue, ville de l’Argovie, et mourut en 1756, curé d’Inns, village du canton de Berne. De 1734 a 1737, il fut professeur de morale et de langue grecque à Berne. Savant distingué, il a publié un grand nombre de mémoires concevant la géographie, l’histoire et les antiquités de la Suisse, et a rédigé, conjointement avec Breitinger, le recueil intitulé : Tempe Helvetica, Zurich, 1735-43, 6 vol. in-8o. Il a donné les Meletemala philolog. critica, 3 vol. in-4o, 1755, et la Description des glaciers de l’Helvétie, Zurich, 1751-53, fig., en allemand. U-i.


ALTOMARI (Donat ab), ALTOMARE (Donat-Antoine), médecin et philosophe, né à Naples, vivait vers la fin du 16e siècle. Ses écrits sont assez estimés ; leur recueil a été imprimé, in-fol., à Lyon, en 1565 et 1597 ; Naples, en 1573 ; Venise, 1561, 1574 et 1600. Plusieurs traités de cette collection ont paru séparément sous ces titres : 1o de utero Gerentibus, 1543 ; 2o Methodus de alteratione, concotione, digestione præparatione, ac purgatione, ex Hippocratis et Galeni sententia, Venetiis, 1547 ; Lyon, 1548 ; 3o Trium quæstionum nomdum in Galeni doctrina dilucidatarum Compendium, Venetiis, in-8o, 1550 ; 4o de medendis humani corporis malis Ars medica, Naples, in-4o, 1553 ; Venetiis, 1558, in-8o ; Lugduni, 1559, etc. ; 5o de medendis Febribus, Naples, 1554, in-4o ; 1562. in-4o ; 6o de mannæ Differentiis ac Viribus, deque eas dignoscendi via ac ratione, Venetiis, 1562, in-4o ; 7o de vinaccorum Facultate et Usu, Venetiis, 1562, in-4o. Altomari professa la médecine ; il est un des premiers qui aient avancé que la manne de la Calabre n’était pas une espèce de rosée, mais le fruit d’un arbre. Il jouit en Italie d’une réputation méritée ; seulement on peut lui reprocher d’être trop servile copiste de Galien. Victime de la calomnie de ses ennemis, il fut obligé de fuir Naples, de se réfugier à Rome, et il ne dut, par la suite, son retour dans sa patrie qu’à la protection du pape Paul IV, auquel il a dédié un de ses ouvrages. C. et A-n.


ALTON (Richard, comte d’), général au service d’Autriche, commandait dans les Pays-Bas en 1789, lors de l’insurrection de ces provinces. Il eut d’abord, près de Tirlemont, quelques succès sur les insurgés ; mais lorsqu’ils se furent emparés de Gand, il concentra ses forces dans Bruxelles, d’où