Ce dernier voyage fut regardé par la plupart des géographes comme supposé. Les journaux de France, d’Angleterre et d’Allemagne en contestèrent l’authenticité ; mais Amoretti ne laissa pas sans réponse les objections de ses adversaires, et M. Walckenser, dont l’opinion est d’un si grand poids dans toutes les questions géographiques, pense que le dédain avec lequel on rejeta les relations de Maldonado n’est rien moins que fondé. (Voy. Maldonado.) À la création de l’ordre de la Couronne de Fer, en 1805, Amoretti en avait été fait chevaluer. Il était membre de l’institut d’Italie et du conseil des mines ; mais sa fortune resta toujours très-médiocre. Il mourut à Milan, le 23 mars 1816. Outre l’ouvrage de Winckelmann, il a traduit de l’allemand en italien le traité de Sonnenfels sur l’abolition de la torture. et le Voyage de Berlin à Nice de Sulzer ; il a traduit du latin les Élementa rei rusticæ de Mitterpacher. (Voy. ce nom.) indépendamment d’une foule de mémoires dans les deux recueils dont nous avons parlé, dans celui de l’académie italienne, dans le Magasin encyclopédique, etc., on a de ce savant laborieux : 1 °Memorie storiche su la vita, gli studi e le opere di Leonardo da Vinci, Milan, 1784, in-8o. Cette excellente biographie été réimprimée plusieurs fois ; il existe de l’édition de 1801 des exemplaires sur vélin. Elle fait partie de la Raccolta de classici italiani, 1809. 2o Viaggio da Milano ai tre laghi, Milan, 1794 ; ibid., 1803, in-4o ; ibid, 1806, in-8o ; c’est un voyage minéralogique. Les trois lacs sont ceux de Como, de Lugano et le lac Majeur. 3o L’Èloge historique de Fumagalli, à la tête du Codice diplomatico Sant Ambrosiano. (Voy. Pumagalli.) 4o Le Guide des étrangers dans Milan et aux environs, Milan, 1805, 2 vol. in-12. L’auteur écrivit en français ce petit ouvrage, qui se recommande par beaucoup d’exactitude et de netteté. 5o Ricerche fisiche e storiche sulta rabadomanzia, ibid., 1808, in-8o. C’est une histoire complète de la baguette divinatoire, dont l’auteur trouve des traces chez les peuples les plus anciens, et à laquelle il ajoutait une confiance bien extraordinaire dans un homme d’un si rare mérite. On a en manuscrit des traductions en allemand et en anglais qui devaient paraître en même temps que l’original. 6o Della Torba e della Lignite, ibid., 1810, in-8o. 7o Ricerca del carbone fossile, ibid., 1811, in-8o. On trouve l’éloge et le portrait lithographie d’Amoretti dans la 14e livraison des Rittrati ed elogi di Liguri illustri, in-fol. Le P. Lombardi lui a consacré un article plus exact dans la Storia della letteratura italiana. t. 2, p. 72. W-s.
AMOREUX (Pierre-Joseph), médecin, né à Beaucaire, mourut en 1824 à Montpellier, où il était bibliothécaire de la faculté de médecine. Il a publié un grand nombre d’ouvrages, dont plusieurs sont anonymes, sur la médecine, l’histoire naturelle, la botanique et l’agriculture, parmi lesquels nous citerons : 1o Traité de l’olivier, contenant l’histoire et la culture de cet arbre, les différentes manières d’exprimer l’huile d’olive, etc. couronné par l’Académie de Marseille, Montpellier, 1784, in-8o, 2e édition. 2o Recherches sur la vie et les ouvrages de Pierre Richer de Belleval, fondateur du jardin botanique donné par Henrl IV à la faculté de médecine de Montpellier en 1593, Avignon, 1786, in-8o (voy. Belleval). 3o Mémoire sur les haies destinées à la cloture des près, des champs, etc., couronné par l’académie de Lyon, Paris, 1787, in-8o ; 2e édit., sous le titre de Traité, etc., Montpellier, 1809, in-8o. 4o Notice des insectes de la France réputés venimeux, 1789, in-8o. 5o Dissertation sur les pommes d’or des Hespérides, 1800, in-8o. 6o Essai historique et littéraire sur la médecine des Arabes, Montpellier, 1803, in-8o. 7o Précis historique de l’art vétérinaire, pour servir d’introduction à une bibliographie vétérinaire générale, Montpellier, 1810, in-8o. 8o Des notices biographiques : sur Guill. Amoreux (père de l’auteur), Montpellier, 1806, In-8o ; sur L. Joubert, ibid., 1814, in-8o ; sur Ant. Gouan, Paris, 1822, in-8o ; tous trois médecins de Montpellier. La notice sur Laurent Joubert, médecin du 16e siècle, est savante et très-estimée. 9o Disseratation philologique sur les plantes religieuses, Montpellier, 1817, in-8o. Amoreux a donné une édition de l’Apologie pour les médecins de Lussand, avec des notes et une préface historique, Montpellier, 1810, in-8o ; et une édition de la Guirlande de Julie, expliquée par de nouvelles annotations, Paris et Montpellier, 1824., in-18. Z.
AMORT (Eusèbe), doyen du couvent de Pollingen, en Bavière, né le 15 novembre 1692, pres de Tœlz, entra à Pollingen, dans l’ordre des chanoines réguliers, et, après avoir été professeur de théologie dans son couvent, suivit à Rome le cardinal Lercari ; revenu à Pollingen, en 1735, il fut nomme membre de l’académie des sciences à Munich : il employa dès lors tout son temps et tout son savoir à combattre les préjugés et les superstitions qui régnaient dans sa patrie, et à défendre l’autorité du pape. Il mourut en 1775, à l’âge de 82 ans. Ses écrits sont fort nombreux, et roulent sur un grand nombre de matières diverses. Les principaux sont. 1o Nova philosphiæ planetarum et artis criticæ Systemain, Norimbergæ, 1723, in-4o ; 2o Scutum Kempense, seu Vindiciæ 4 librotum de Imitatione Christi, quibus Thomas a Kempis in sua possessione stabilitus, Coloniæ, 1728, in-4o ; ouvrage destiné à établir que Thomas à Kempis est l’auteur de l’Immitation ; 3o de Origine, Progressu, Valore, Fructu indulgentiarum, etc, Aug. Vindel., 1735, in-fol. ; 4o de Revelationibus, Visionobus et Appartionibus privatis Regulæ tutæ ex Scriptura, conciliis collectæ, ibid., 1744, 2 vol. in-8o ; 5o Demonstratio critica religionis catholicæ, etc., ibid., 1745, in-fol. ; 6o Nova Demonstratio de falsitate revelationum Agredanarum, ibid., 1751, in-4o. ; 7o Theologica ecclectica, moralis et scholastica, obod., 4 vol. in-fol. ; 8o Deductio critica, qua juxta sanioris criticæ leges moraliter certum redditur Thomm Kempensem librorum de Imitatione Christi auctorem esse, etc., ibid., 1761, in-4o. G-t.
AMORY (Thomas), théologien anglais, né en 1700, fut pasteur d’une congrégation presbytérienne
