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Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/157

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contre l’exécution de Lecomte et de Clément Thomas. — Une apostrophe de Rousseau l’arrêta. — Prenez garde de désavouer le peuple, ou craignez qu’il ne vous désavoue à son tour — elle en finit avec l’idée de dégager sa responsabilité ou celle d’un groupe dans un mouvement révolutionnaire.

Le gouvernement en fuyant à Versailles avait laissé les caisses vides ; les malades dans les hôpitaux, le service des ambulances et des cimetières étaient sans ressources, les services disloqués. Varlin et Jourde obtinrent quatre millions à la banque, mais les clefs étant à Versailles ils ne voulurent point forcer les caisses — ils demandèrent à Rothschild un crédit de un million qui fut alors payé à la banque.

La paye fut distribuée à la garde nationale qui se contentait de ses trente sous, croyant faire un sacrifice utile.

Les hôpitaux et autres services reçurent ce dont ils avaient besoin et les assassins et pillards du comité central commencèrent la stricte économie qui devait durer jusqu’à la fin, continuée par les bandits de la Commune.

Il est effrayant de constater combien le respect de ce cœur du vampire capital, qu’on appelle la Banque eut sauvé de victimes humaines : — c’était là l’otage véritable.

Les adversaires de la Commune avouent aujourd’hui que la Commune, osant se servir pour la cause commune de ces trésors qui étaient à tous, eût triomphé.

La preuve en est facile à faire entre autres par ces traits d’un article du Matin daté du 11 juin 1897.

Sous la Commune, histoire de la Banque pendant et après l’insurrection.

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« Il y avait donc à la Banque de France une for-