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Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/282

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datée de l’Hôtel-de-Ville le 22 janvier, à 2 heures 50 de l’après-midi.

Chaudey consent à rester là, mais prenez des mesures le plus tôt possible pour balayer la place ; je vous transmets du reste l’avis de Chaudey.

Cambon.

Et malgré même, des propos tels que ceux-ci : Les plus forts fusilleront les autres sans les égorgements de Versailles — il avait semblé avant son emprisonnement être moins hostile. Que sa mort comme toutes les autres, comme toutes les fatalités de l’époque retombe sur les monstres qui égorgeant à même le troupeau firent des représailles un devoir !

Qu’on fouille les puits ! les carrières, les pavés des rues, Paris entier est plein de morts et tant de cendres ont été jetées aux vents, que partout aussi elles ont couvert la terre.

Ceux qui formaient le peloton d’exécution des premiers otages, farouches volontaires qui jusqu’alors avaient été les plus doux des hommes, ne s’écriaient-ils pas : Moi, je venge mon père, Moi, mon fils ; moi, je venge ceux qui n’ont personne !

Pensez-vous si la bataille recommence que tout souvenir soit enseveli sous la terre et que le sang versé ne fleurisse jamais.

La vengeance des déshérités ! elle est plus grande que la terre elle-même.

Les légendes les plus folles coururent sur les pétroleuses, il n’y eut pas de pétroleuses — les femmes se battirent comme des lionnes, mais je ne vis que moi criant le feu ! le feu devant ces monstres !

Non pas des combattantes, mais de malheureuses mères de famille, qui dans les quartiers envahis se croyaient protégées, par quelque ustensile, faisant voir qu’elles allaient chercher de la nourriture pour leurs