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Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/294

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ordonnés, préparés avec une infernale habileté ne doivent permettre à leurs complices d’autre refuge que celui de l’expiation légale.

» Aucune nation ne peut les couvrir d’immunité et sur le sol de toutes, leur présence serait une honte et un péril. Si donc vous apprenez qu’un individu compromis dans l’attentat de Paris a franchi la frontière de la nation près de laquelle vous êtes accrédité, je vous invite à solliciter des autorités locales son arrestation immédiate et à m’en donner de suite avis pour que je régularise cette situation par une demande d’extradition.

 » Jules Favre. »

L’Angleterre pour toute réponse reçut les proscrits de la Commune ; le gouvernement espagnol et le gouvernement belge envoyèrent seuls leur adhésion à Versailles.

La Belgique pourtant, après les premiers moments, où la maison de Victor Hugo fut assiégée, parce qu’il avait quoique mal renseigné sur plusieurs personnalités, offert un asile aux fugitifs, après les premiers moments, disons-nous, la Belgique, plus au courant des événements ouvrit ses portes et ne les referma plus.

Vaughan, Deneuvillers, Constant Martin représentaient les malfaiteurs.

L’hospitalité large, et dès le premier instant, est depuis longtemps la gloire de l’Angleterre. Comme d’autres puisent dans le passé les férocités disparues, elle y puisa, elle, cette vertu : l’hospitalité.

Aujourd’hui encore les proscrits qui fuient les boucheries du sultan rouge, les torturés échappés à Montjuick trouvent à Londres, comme y trouvèrent les fugitifs de la Commune, une pierre où reposer leur tête.

Un journal belge, la Liberté, ayant reproduit le dou-