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Page:Mirecourt - Émile de Girardin.djvu/52

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— Diable ! fit Maurice Alhoy, je conviens que l’idée n’est pas mauvaise. Pourtant, si les abonnés n’allaient pas venir ?

— Ils viendront ! Louez un entresol modeste ; achetez une table, une chaise et une paire de ciseaux ; nous n’avons pas besoin d’autres frais d’installation, je me charge du reste.

— Mais le titre du journal ?

— C’est juste, il faut un titre.

— Je propose la Semaine littéraire, dit Maurice, ou bien la Ruche… À moins que vous ne préfériez l’Abeille.

— Non, dit Émile, rien de tout cela. Il faut avoir le courage de ses actes : nous appellerons notre journal le Voleur.

— Bravo ! mon cher, bravo ! s’écria Maurice Alhoy, vous avez du génie.