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Page:Mirecourt - Émile de Girardin.djvu/75

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sera une bonne fortune[1] pour moi, répondit Girardin.

— Un duel est une triste nécessité toujours, et jamais une bonne fortune, monsieur, répondit Carrel en se levant. Comme offensé, je choisis le pistolet.

Nous consultons ici le National de l’époque, et nous y trouvons un compte rendu très impartial des événements.


« L’explication directe qui avait eu lieu entre M. Carrel et M. de Girardin ne laissait malheureusement rien à faire aux témoins de M. Carrel pour amener une conciliation.

« Arrivé sur le terrain (au bois de Vincennes), M. Carrel s’avança vers M. de Girardin, et lui dit :

« — Eh bien, monsieur, vous m’avez menacé d’une biographie ? La chance des armes peut

  1. Mot odieux, qu’on lui a jeté souvent à la face comme un opprobre, et qu’il a dû garder comme un remords.