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Page:Mirecourt - Émile de Girardin.djvu/97

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On lui fit passer un second petit papier.

Girardin parla pendant un autre quart d’heure : même silence et nouvelle question écrite. C’était à en devenir fou. Le malheureux orateur s’agitait dans le vide et cherchait à mettre le feu à des morceaux de glace. Une multitude de petits papiers railleurs tourbillonnaient devant ses yeux et lui donnaient le vertige.

Tour à tour on lui en passa quarante ou cinquante.

Il sortit, la tête perdue, l’œil hagard, le front ruisselant, poursuivi par des fantômes et des petits papiers.

M. de Girardin n’a pas de tact, il l’a prouvé dans cette circonstance et dans beaucoup d’autres. Recevant un pareil accueil, il devait y répondre par une sortie