Aller au contenu

Page:Mirecourt - Alexandre Dumas.djvu/63

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. Dumas, — c’est un fait avéré, patent, reconnu, — signe les œuvres d’autrui, et nous ne craignons pas de redire à haute et intelligible voix ce que nous disions en 1845 :

Si l’exploitation dans le domaine de la matière est odieuse, comment doit-on la qualifier, lorsqu’elle s’étend au domaine de l’intelligence ?

L’intelligence ! cette portion de lui-même que le Seigneur a mise en nous, ce don céleste, ce rayonnement de l’essence divine ! l’intelligence, c’est-à-dire notre âme, notre esprit, nos facultés, tout ce qui fait l’homme, tout ce qui est à lui, bien à lui, lors même qu’il naît esclave ; l’intelligence ! voilà ce que vous exploitez, monsieur Dumas ; vous osez porter la main sur ce feu du ciel ; Prométhée stupide, vous ne craignez pas la foudre !

À vos côtés sont des hommes que vous avez dû rencontrer, un jour, sous la griffe de la misère ; car il est impossible qu’ils aient