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Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/11

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Écoutons Lamartine lui-même donner quelques détails sur son enfance.

« Ma mère avait une Bible de Royaumont dans laquelle elle m’enseignait à lire. Cette Bible avait des gravures de sujets sacrés à toutes les pages. C’était Sara, c’étaient Tobie et son ange, c’était Joseph ou Samuel, c’étaient surtout ces belles scènes patriarcales ou la nature primitive de l’Orient était mêlé à tous les actes de cette vie simple et merveilleuse des premiers hommes.

« Quand j’avais bien récité ma leçon et lu à peu près sans faute la demi-page de l’histoire sainte, ma mère découvrait la gravure, et, tenant le livre ouvert sur ses genoux, me la faisait contempler en me l’expliquant, pour ma récompense.