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Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/21

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de Graziella, écrite tout entière avec des souvenirs et des larmes, on comprend la mélancolie du jeune homme à son retour[1].

Comme l’Enfant prodigue, il fut reçu avec des festins et des caresses.

Toute la famille avait quitté Milly pour venir habiter Mâcon.

« Ma mère, dit le poète dans ses Confidences, ne pût s’empêcher de pâlir et de frissonner visiblement, en voyant combien ma longue absence et mes secrètes angoisses avaient amaigri et altéré mes traits. Mon père ne voyait que les belles formes développées de mon adolescence. Ma

  1. Il était resté près de trois ans dans son voyage. Aymon de Virieu, obligé de revenir pour se marier, lui avait laissé du crédit partout, en disant : « Nous compterons en France. »