Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/37

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Trouvant sa volupté dans les cris de sa proie,
Bercé par la tempête, il s’endort dans sa joie.

Et toi, Byron, semblable à ce brigand des airs,
Les cris du désespoir sont tes plus doux concerts.
Le mal est ton spectacle, et l’homme est ta victime.
Ton œil, comme Satan, a mesuré l’abîme,
Et ton âme, y plongeant loin du jour et de Dieu,
A dit à l’espérance un éternel adieu !


Ce premier volume de poésie n’avait pas été signé, et pourtant toute l’Europe connut le nom de Lamartine.

Avec le succès le ciel lui accorda le bonheur.

Une autre Elvire, une blonde et gracieuse fille d’Albion, qu’il avait déjà rencontrée aux eaux d’Aix, lui apparut de nouveau sous le ciel de Florence.

Le poëte venait d’être envoyé en Toscane comme attaché d’ambassade.

Deux mois après, il épousait la char-