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Page:Mirecourt - Rachel,1854.djvu/23

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donne plus que des rôles insignifiants.

Rachel court à la Comédie-Française. Elle demande à parler à M. Védel. Celui-ci, toujours en bataille avec les sociétaires, ne peut la recevoir ; il laisse même une lettre qu’elle lui écrit sans réponse. D’un autre côté, Michelot, professeur de la jeune fille au Conservatoire, n’ayant qu’une foi très-médiocre dans le talent de cette élève, lui refuse en quelque sorte son patronage.

Désolée, suppliante, elle s’adresse à Provost[1], qui la toise des pieds à la tête, la juge solennellement d’un coup d’œil et lui dit :

— Vous n’êtes pas taillée pour la scène,

  1. Premier comique du Théâtre-Français.