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Page:Mirecourt - Rachel,1854.djvu/24

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ma chère. Allez sur le boulevard et vendez des bouquets !

La pauvre juive, abandonnée de tous, va frapper, en désespoir de cause, à la porte de Samson, l’éminent artiste, qui doit bientôt figurer dans notre galerie, au double titre d’auteur plein de goût et de finesse, et de comédien parfait.

Il suit les traces de Molière.

Samson écoute Rachel, et s’écrie :

— Bonté divine ! si j’avais votre organe, quels miracles je voudrais accomplir !

— Eh bien ! dit Rachel, faites passer votre génie dans ma voix. Soyez mon maître.

À partir de ce jour, Samson dirige la jeune fille, et met sa vieille expérience au service du larynx merveilleux dont la