Aller au contenu

Page:Mirecourt - Rachel,1854.djvu/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quefois ; mais ce n’est ni par leurs soins ni par leurs efforts qu’il prend naissance. On imite l’orgueil, le dédain, la haine, la luxure et la rage ; cela s’exprime par le jeu des muscles, par le talent des poses, par les inflexions de la voix ; mais pour faire pleurer les autres, il faut pleurer soi-même, et mademoiselle Rachel n’a pas le don des larmes. Elle est sublime dans Hermione et dans Phèdre ; nous la mettons au défi de se montrer dans Andromaque.

Pour elle et pour sa renommée, nous souhaitons de longs jours à son habile maître ; car, Samson mort, il est douteux qu’elle puisse aborder un rôle nouveau.

Rachel ne travaille pas ; elle ne fait