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Page:Missions étrangères de Paris - Le catholicisme en Corée, son origine et ses progrès, 1924.pdf/109

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de Séoul, bâti seulement pour 40 élèves, est obligé de s’agrandir une première fois, et en 1914 une seconde fois, car le nombre de ses élèves est porté à la centaine, chiffre qui à chaque rentrée triennale s’est maintenu toujours depuis. Accroissement providentiel d’un heureux résultat pour l’avenir ! Les ordinations vont bientôt de ce fait pouvoir se succéder d’une manière régulière et fournir des ouvriers plus nombreux.


MIGRATION DE CATHOLIQUES. — Les coréens sont très migrateurs. Pour beaucoup, leur domicile n’étant pour ainsi dire qu’un campement, ils l’abandonnent sous le moindre prétexte pour aller chercher fortune ailleurs.

Hawai, le Mexique, la Sibérie, le Japon depuis 1904 surtout ont pris bien des âmes, qui sans doute n’ont pas su conserver la foi. Le Kanto, dont nous avons déjà parlé, et dont le premier apôtre avait été le regretté Père Bret, avait lui aussi attiré depuis quelques années bon nombre de coréens : l’annexion de la Corée au Japon en 1910 ne fit qu’accroître cette émigration et bon nombre de nos chrétiens y furent attirés d’autant plus facilement, qu’ils étaient sûrs d’y retrouver des missionnaires parlant leur langue. Aussi en 1920 comptait-on dans cette région près de 8 000 catholiques, administrés par trois missionnaires ou prêtres envoyés de Séoul, après entente avec le Vicaire Apostolique de la Mandchourie septentrionale, dont relevait ce territoire.


ÉCOLES PRIMAIRES. — Après la guerre russo-japonaise, ç’avait été par toute la péninsule, et cela sous l’influence du Japon, un véritable engouement pour les écoles, engouement qui ne fait que s’accentuer avec les années. Les missionnaires de Séoul auraient bien voulu avoir sous la main les maîtres catholiques capables de donner l’instruction aux enfants chrétiens ; malheureusement ces maîtres étaient rares et les écoles de garçons, malgré de lourds sacrifices, n’ont pu jusqu’à présent être fondées en nombre suffisant. Un meilleur résultat fut obtenu pour les écoles de filles, grâce aux Sœurs de Saint Paul de Chartres, qui surent former quelques religieuses enseignantes. En 1923, dix écoles de filles sont ainsi dirigées par ces dévouées