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Page:Missions étrangères de Paris - Le catholicisme en Corée, son origine et ses progrès, 1924.pdf/113

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prêtres indigènes des deux vicariats de Corée. Outre les nouvelles générales, il contenait des plans de sermons, des articles de controverse, des cas de conscience, en un mot tout ce qui pouvait intéresser les prêtres coréens. Les premières années, cette revue était seulement polycopiée, puis la guerre l’interrompit. Reprise ensuite et perfectionnée par le P. Guinand, supérieur du Séminaire depuis 25 ans, elle émigra enfin à Hongkong, où elle se publie actuellement, afin de lui assurer une plus grande diffusion dans toutes les Missions d’Extrême-Orient.


GUERRE DE 1914-1918. LA POUSSÉE PROTESTANTE. — Avec le mois d’Août 1914 commencèrent pour la Mission de Séoul des années d’épreuves. Plus d’un tiers des missionnaires (13 sur 30) sont mobilisés et envoyés en France. Leur absence se fait cruellement sentir. Il fallut assurer l’administration de toutes les chrétientés. Mais, malgré tout, les stations furent visitées deux fois l’an comme en temps normal. Bientôt aussi le Séminaire fournit de nouveaux collaborateurs indigènes, six prêtres coréens purent en effet être ordonnés en 1917 et 1918, et ainsi prirent la place d’une partie des absents. Malheureusement le Père Doucet, Provicaire de la Mission, vétéran des années de la persécution, disparaît en 1917 après avoir travaillé quarante ans avec un zèle magnifique à la Propagation de la foi. Le Père Poisnel, curé de la Cathédrale, lui succéda comme Provicaire. Durant la guerre, ce ne fut pas seulement le personnel missionnaire qui se trouva réduit, mais il faut signaler aussi la diminution des ressources de la Sainte Enfance et de la Propagation de la Foi, heureusement et providentiellement compensée par des aumônes reçues des catholiques d’Amérique. Le ministère apostolique fut encore entravé durant cette période par la propagande shintoïste et bouddhique, très favorisée par les autorités. La poussée protestante de son côté ne perdait rien de sa vigueur, au contraire. Alors que nos moyens étaient si diminués, les diverses sectes nous étaient de plus en plus supérieures, et à quel degré, soit en personnel, soit en ressources ! Enfin les missionnaires mobilisés revinrent en 1919. Trois toutefois, les PP. Meng, Guillot, Boulo, tombés au champ d’honneur, manquaient à