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Page:Missions étrangères de Paris - Le catholicisme en Corée, son origine et ses progrès, 1924.pdf/125

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kou est une Mission nouvelle. Bien que ses parties extrêmes n’aient jamais vu le missionnaire, dans sa majeure partie, elle fut évangélisée dès les débuts du christianisme en Corée. Dans les causes des Martyrs qui sont en cour de Rome, elle est représentée, bien que, pour un trop grand nombre des témoins qu’elle a fournis à Jésus-Christ, l’éloignement de Séoul n’ait pas permis les enquêtes qui auraient donné, sur la terre, le titre que ces martyrs possèdent auprès de Dieu.

En 1911, Taikou recevait 26 004 chrétiens, dont un millier appartenaient radicalement à la Mission de Séoul et devaient lui retourner. Après avoir rendu, en 1922, ces fidèles, au nombre alors de 1 115, la Mission compte, dans les statistiques de 1923 : 31 457 fidèles, sur lesquels 755 sont inscrits comme non-pratiquants. Cela représente donc un accroissement de 6 500. En fait, les baptêmes d’adultes, ajoutés à l’excès des naissances sur les morts, devraient donner un nombre plus fort. La différence est due, partie à l’émigration, partie à des défections. Pour ces dernières, en effet, nous cessons de compter, dans le nombre total des chrétiens, ceux qui ont définitivement abandonné la pratique de la religion. En vérité, ce nombre n’est pas très considérable : avant l’annexion de la Corée par le Japon, les néophytes pouvaient espérer que leur qualité de fidèles d’un missionnaire étranger les soustrairait aux vexations des mandarins et certaines conversions, étant intéressées, n’étaient pas solides ; depuis l’arrivée des Japonais, qui a précédé, d’un an, la création de la Mission de Taikou, les Coréens n’ont aucun avantage à se convertir et trouvent même, dans leur entrée dans une église réputée étrangère, plusieurs inconvénients, aussi les défections des nouveaux baptisés sont-elles peu nombreuses. Se conformant au triple but qui est indiqué, dans le Règlement de la Société des Missions Étrangères de Paris, comme le programme de l’apostolat, la Mission nouvelle s’est efforcée de continuer le travail des missionnaires de Corée : 1o. l’établissement d’un clergé indigène ; 2o. la solide formation chrétienne des fidèles existants et 3o. la conversion des infidèles.


1oŒUVRE DU CLERGÉ INDIGÈNE. — Quatre prêtres