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Page:Missions étrangères de Paris - Le catholicisme en Corée, son origine et ses progrès, 1924.pdf/128

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missionnaires de Corée. Il n’est pas téméraire d’attribuer à ces méthodes, assez sévères, (tout fidèle doit, chaque année, quel que soit son âge, réciter devant le missionnaire son catéchisme et ses prières, comme ses enfants et petits enfants) le maintien dans une ferveur, que bien des pays catholiques nous envieraient, de ces pauvres gens, pour la majorité desquels les secours de la religion sont encore réduits au minimum. Le Directoire s’est surtout préoccupé de donner à la résidence, dans laquelle le missionnaire passe la plus grande partie de l’année, une forme se rapprochant, autant que possible, de celle de la paroisse : instructions religieuses de la messe dominicale, catéchismes d’adultes et d’enfants, cérémonies liturgiques expliquées, vie eucharistique plus intense. Les deux décrets de S. S. Pie X, sur la communion des enfants et la communion fréquente, ont été d’un grand secours dès le début. Alors que la population catholique n’a augmenté que d’un sixième environ en 12 ans, le chiffre des communions est passé de 57 mille à 209 mille. Le nombre des chapelles était de 19 au début de la Mission, il est actuellement de 73. La plupart sont très modestes, mais donnent cependant au bon Dieu le plus bel édifice de la localité, et permettent la vie sociale catholique, impossible quand chaque famille doit célébrer les fêtes dans sa petite maison particulière. Les missionnaires, seuls ou à peu près, pendant longtemps, puis avec une meilleure collaboration de leurs chrétiens, ces derniers temps, ont donné le plus clair de leurs ressources et de leurs ennuis à la question des écoles, pour un résultat souvent négatif. Les règlements japonais, de plus en plus exigeants, et ne s’accommodant que d’un budget public, nous amèneront, vraisemblablement, dans un avenir peu éloigné, à la condition de nos confrères du Japon qui ont dû renoncer aux écoles primaires. Elles ne nous seront pas interdites par la loi, tant que le gouvernement se trouvera incapable d’assurer l’instruction obligatoire dans ses écoles à lui, mais elle le sera, en fait, à nos ressources qui, mises en entier à cette seule œuvre, n’y suffiraient pas. Quant aux écoles secondaires, toutes les démarches faites auprès des congrégations enseignantes sont restées infructueuses. En confier la direction à des missionnaires de la Mission, étant pos-