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Page:Missions étrangères de Paris - Le catholicisme en Corée, son origine et ses progrès, 1924.pdf/129

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sible en théorie, ne l’est pas en pratique, vu le nombre vraiment trop limité des missionnaires apostoliques. Vouloir les mettre sous une seule direction indigène, serait les vouer, non seulement à l’insignifiance absolue en matière d’éducation morale, mais à la ruine. C’est qu’en effet, la difficulté matérielle n’est pas celle qui donne le plus de soucis aux missionnaires ; l’esprit des écoliers, dont les grèves presque journalières, dans les établissements protestants et même du gouvernement, indiquent la tendance, sans aller jusqu’à ces excès dans nos écoles, y pénètre largement, de sorte que l’on se demande, non sans raison, si ces écoles ne nous préparent pas des générations de tièdes. Le même esprit a empêché Monseigneur Demange de donner à l’œuvre de la Jeunesse catholique, dont il s’occupe personnellement depuis son arrivée à Taikou, les développements qui étaient dans son plan. Il voulait étendre cette œuvre dans tous les districts. En fait il y a des sociétés particulières, dans beaucoup de districts ; les unir serait les mettre, toutes, en présence des dangers, que l’inconstance et l’esprit utopique de la jeunesse actuelle leur ferait courir, tandis que ces dangers localisés peuvent ne pas exister partout en même temps.

L’évolution de la Jeunesse Coréenne est le point noir de l’avenir. Dans combien d’années, ou de générations, le mouvement, venu d’outre-mer, se tassera-t-il ? C’est le secret de Dieu.


3oCONVERSION DES INFIDÈLES. — Les écoles et l’œuvre de la Jeunesse catholique, voulaient être, en même temps que des œuvres de préservation des fidèles, des instruments d’apostolat. La Jeunesse catholique a obtenu et obtient encore quelques résultats, mais très limités. L’École des Sœurs de S. Paul de Chartres, à la paroisse de la Cathédrale, amène, chaque année, de nombreux baptêmes, non seulement des fillettes qui la fréquentent, mais de leurs familles. C’est la seule. On pourrait développer, avec les mêmes avantages, ces écoles des Religieuses et les autres œuvres de l’excellente Congrégation de Saint Paul, mais, pour cela, la Mission de Taikou, par son éloignement de Séoul, se trouve dans une situation analogue à celle dans laquelle