Aller au contenu

Page:Missions étrangères de Paris - Le catholicisme en Corée, son origine et ses progrès, 1924.pdf/52

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 37 —

11 ans avec grand zèle et succès, et venait d’être nommé Évêque Coadjuteur du Vicaire Apostolique de Leao-tong, quand de nouvelles Bulles lui arrivèrent, lui donnant la succession de Mgr. Ferréol. Vite il gagna Shanghai, où il fut rejoint par deux jeunes missionnaires, les PP. Pourthié et Petitnicolas, et au printemps 1856, tous trois abordent en Corée par mer, et gagnent la capitale. Mgr. Berneux commença par payer son tribut à la maladie, mais bientôt en convalescence, il se mit à administrer les chrétiens de la capitale, tandis que les Missionnaires visitaient les chrétientés éloignées. De nombreux infidèles se convertirent et furent pour le nouvel Évêque un sujet de consolation et de grandes espérances.


Mgr. DAVELUY sacré COADJUTEUR. (1856) — Étant donnée la situation tout à fait spéciale de l’Église de Corée, Mgr. Berneux avait reçu du Saint Siège la faculté de se choisir et de consacrer un Coadjuteur, sans avoir à faire ratifier préalablement le choix par Rome. En 1856, il appela à cette dignité le Père Daveluy, qui depuis onze ans travaillait dans cette mission. C’est à Séoul, dans la nuit de la fête de l’Annonciation, qu’il reçut la consécration épiscopale, dans une petite chambre de quelques mètres carrés, en présence des missionnaires et d’un petit nombre de chrétiens ; les trois jours suivants, ils célébrèrent un Synode, où furent décidées les mesures les plus appropriées pour propager la religion. Ils étaient sur le point de se séparer, quand arriva à l’improviste le Père Féron, un nouveau missionnaire. L’évêque lui avait écrit qu’aucune occasion favorable ne se présentait actuellement pour le faire pénétrer en Corée et, qu’en conséquence, il fallait attendre. Le missionnaire, avant que cette lettre ne parvienne à destination, s’était déjà mis en route à bord d’une jonque chinoise, et avait eu la chance inespérée de rencontrer dans les eaux coréennes une barque dont tous les matelots étaient chrétiens. Ceux-ci l’avaient pris avec eux et lui avaient facilité l’entrée dans le pays. Vraiment la Providence était avec ses ouvriers.