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Page:Missions étrangères de Paris - Le catholicisme en Corée, son origine et ses progrès, 1924.pdf/67

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gatoires et mêmes tortures le 6 Mars pour tous les accusés. À la fin de cette journée, le Mandarin Nan J-B. et Hong Thomas sont condamnés à mort, et signent leur sentence. Ils sont gardés jusqu’au moment de l’exécution, dans la prison des Criminels d’État. Tchoi Pierre et Tjyen Jean sont remis au Ministère des Crimes pour nouvel examen de leur cause. Quant à Tyeng Marc, comme la Cour trouvait que dans ses réponses, il y avait beaucoup de points mal éclaircis, il est renvoyé à la Préfecture de Police pour y être soumis à de nouveaux interrogatoires. À Mgr. Berneux et aux trois missionnaires est réservé un supplice spécial. Condamnés à mort, ils sont livrés à l’Autorité militaire pour être exécutés près du fleuve Han-kang « avec suspension de la tête, afin de servir de leçon à la multitude. » Le 7 Mars, ordre est donné partout que la loi de « l’Association des maisons responsables de cinq en cinq » soit remise en vigueur. Cette loi était faite depuis longtemps pour que les Coréens pussent se surveiller et se dénoncer mutuellement ; chaque groupe de cinq maisons étant solidairement responsable de tous ses membres, les malfaiteurs et les perturbateurs de l’ordre public ne pouvaient que difficilement de ce fait trouver refuge quelque part.


MARTYRE DE Mgr. BERNEUX ET DE SES COMPAGNONS. — Le 8 Mars, Évêque et missionnaires furent tirés de leur cachot et conduits au dernier supplice. Le lieu de leur martyre fut le même que celui de Mgr. Imbert et ses compagnons. Ce fut là, sur les bords du fleuve Han-kang que, tour à tour, ils tombèrent sous le glaive du bourreau. Mgr. Berneux avait 52 ans, le P. de Bretenières, qui vint après, avait 28 ans, le P. Beaulieu 26 et le P. Dorie 27. En ce même jour, mais avec moins d’appareil et dans un endroit plus rapproché de Séoul, le mandarin Nam Jean-Baptiste fut exécuté avec un autre chrétien. Le 10 Mars, nouvelle exécution : Tchoi Pierre et Tjyen Jean, condamnés à mort la veille après de nouveaux interrogatoires et supplices supportés courageusement, furent décapités.


ARRESTATION ET MARTYRE DES PP. POURTHIÉ ET PETITNICOLAS. — Le jour même où l’évêque et ses com-