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Page:Missions étrangères de Paris - Le catholicisme en Corée, son origine et ses progrès, 1924.pdf/68

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pagnons consommaient leur martyre, on amenait à Séoul le P. Pourthié, provicaire de la mission, et le P. Petitnicolas, son collègue. Ils avaient été pris à Pairon, village de la province du Tchyoung-tchyeng-to, où se trouvait le séminaire. En route, ils annonçaient la religion et étaient remplis d’une joie si sainte que les païens en étaient dans l’admiration. Soumis devant les juges à l’interrogatoire et aux tortures, ils furent conduits le 11 Mars sur le bord du fleuve et décapités en même temps que Tyeng Marc, catéchiste et maître de maison du P. de Bretenières, et Ou Alexis, l’apostat de Hpyengyang si vite revenu à de meilleurs sentiments. Celui-ci était juste arrivé à Séoul après l’arrestation de Mgr. Berneux. Comme il stationnait devant la maison épiscopale, les satellites qui la gardaient lui demandèrent qui il était et ce qu’il venait faire. De suite, il déclara qu’il était venu voir son Maître de religion. Arrêté, immédiatement il fut conduit au tribunal et suivit les missionnaires au martyre.


ARRESTATION de Mgr. DAVELUY et des PP. AUMAÎTRE ET HUIN. — Le 11 Mars, alors que les PP. Pourthié et Petitnicolas étaient conduits au supplice, Mgr. Daveluy était arrêté dans le Nai-po, région située à 33 lieues de Séoul. L’évêque ayant vu que les PP. Aumaître et Huin, qui se trouvaient dans le voisinage, ne pouvaient échapper aux satellites et désirant préserver de la ruine les villages chrétiens dans lesquels ils se trouvaient, invita les deux missionnaires à venir se livrer. Ils s’empressèrent d’obéir. Quelques jours après, ils furent conduits à Séoul. Lucas Hong, servant de Mgr. Daveluy, ne voulant pas être séparé de son maître, fut emmené avec eux.


MARTYRE DE Mgr. DAVELUY ET DE SES COMPAGNONS. — À Séoul, ils furent incarcérés à la Préfecture de Police. L’évêque, qui parlait admirablement le coréen, défendit fréquemment et avec éloquence la religion catholique. Aussi, à cause de cela et parce qu’il était le chef des chrétiens, fut-il plus maltraité que les autres. Ils ne tardèrent pas à être condamnés à mort. Mais comme le roi était malade et qu’il allait bientôt célébrer son mariage, les devins consultés, il fut décidé que