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Page:Missions étrangères de Paris - Le catholicisme en Corée, son origine et ses progrès, 1924.pdf/91

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ments une punition du ciel, qui vengeait le sang de milliers d’innocents tombés jadis sous les coups du bourreau sur l’ordre de ce fameux Tai-ouen-koun.

L’ouverture de la Corée par les traités fut le signal de l’entrée du Protestantisme dans la Péninsule coréenne. Jusqu’alors, les ministres de l’erreur ne s’étaient pas risqués à pénétrer dans le Royaume Ermite, et pour cause. Ils ne tardèrent pas à rattraper le temps perdu. Le P. Pourthié avait vu juste en 1866 en redoutant cette concurrence. Elle va se montrer bientôt puissante, et le tableau publié à la fin de cette étude montrera les résultats obtenus ici en 40 ans par les Protestants.


Mgr. BLANC, 7ème VICAIRE APOSTOLIQUE DE CORÉE. — En l’année 1882, le Père Blanc, qui déjà était provicaire, fut nommé Évêque-Coadjuteur de Mgr. Ridel. Celui-ci, en effet, ne pouvait de son lieu d’exil gouverner directement l’Église de Corée. De plus, brisé par les travaux apostoliques, malade, frappé en 1881 d’une première attaque d’apoplexie, il avait dû gagner la France où il ne tarda pas à mourir en 1884. De ce fait, Mgr. Blanc lui succédait de plein droit. Le nouveau Vicaire Apostolique donna d’abord tous ses soins à l’œuvre si importante du Clergé indigène. Déjà, vingt élèves avaient pu être envoyés en cachette au Collège Général de Pinang. Mais, voulant donner à cette œuvre un plus grand développement, l’évêque fonda dans son Vicariat un petit séminaire où pourraient être préparés d’autres élèves. Le 21 Septembre 1887, Mgr. Blanc promulgua le Directoire de la Mission, sorte de coutumier composé surtout des notes laissées par Mgr. Ridel, augmenté d’un extrait du Synode du Sutchuen. Mgr. Ridel, depuis son retour du Concile du Vatican, avait toujours rêvé de pouvoir consacrer solennellement la Corée au Sacré-Cœur de Jésus. Ce que le vaillant prélat n’avait pu faire, son successeur s’empressa de l’accomplir, et le 8 Juin 1888, le Vicariat Apostolique de Corée fut consacré au Divin Cœur de Jésus. Déjà depuis deux ans, la France avait signé un traité avec le gouvernement coréen, désormais tous les espoirs étaient permis. Cette même année 1888, les Sœurs de Saint Paul de Chartres firent leur entrée à Séoul. Ces vaillantes