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Page:Moke - Le Gueux de Mer ou La Belgique sous le Duc d'Albe, sd.djvu/268

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CHAPITRE XXVIII


Le prince demeura encore deux jours à Malines, et à son départ il laissa dans la ville une nombreuse garnison. Mais le peuple, toujours prêt à changer, était passé de la présomption à l’épouvante en apprenant les succès du duc d’Albe. Lorsque ce redoutable ennemi se fut emparé de Mons et revint en Brabant avec son armée victorieuse, les habitants, désespérant de pouvoir se défendre, résolurent d’implorer sa clémence, quoique des exemples terribles eussent dû leur faire voir que Ferdinand de Tolède ne savait pas pardonner. Ils engagèrent eux-mêmes la garnison à quitter la ville ; les troupes du prince sortirent le 1er octobre, et dès le lendemain tout le clergé se rendit au camp espagnol pour obtenir la grâce des bourgeois.

Le duc d’Albe n’avait pu accorder à son armée le