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Page:Monneron - Poésies, 1852.djvu/111

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XI

SUR UN DÉPART.



 
J’ai vu l’ange de la prairie,
Au crépuscule, dans les fleurs,
Interrompant sa rêverie,
Entr’ouvrir ses yeux tout en pleurs.

Le vieux saule était sans murmure,
Dans les vagues clartés du jour,
Et l’eau du lac était moins pure,
Et nos cieux étaient sans amour.

J’écoutais la triste pensée,
Ce chant de mon ange Ariel,
Parmi les fleurs et la rosée
Éclos de son âme et du ciel.