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Page:Monneron - Poésies, 1852.djvu/112

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« Qui réjouira ma vallée ?
» On m’a pris la reine des fleurs ;
» Au loin leur nymphe est exilée ;
» Rien ne console ma douleur. »

Oh ! dites-moi, mon cœur, qu’une si belle rose
Aux soleils étrangers ne peut s’épanouir,
Et que les premiers cieux dont elle était éclose
Auront seuls le secret de la voir refleurir !

Mais non ! j’en crois l’instinct de ma mélancolie :
Les amours d’ici-bas peuvent vivre de pleurs.
Oh ! vous qui l’emportez, allez, et qu’on m’oublie ;
Mais protégez toujours la reine de nos fleurs !