Aller au contenu

Page:Monneron - Poésies, 1852.djvu/132

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XVIII

LA MÊME,

sous une autre forme.


I

Fille du crépuscule ! Ombre à demi voilée
Cache-moi sous les plis de ta robe étoilée.
Par ta mélancolie et ton rêve amoureux,
Tu sauras consoler le barde malheureux,
À l’heure où l’astre d’or s’attiédit et décline,
Derrière les sapins de la noire colline,
Délaissant par degrés, dans un doux clair-obscur,
Mon vieux lac qui soupire et sa rive d’azur.

Là, souvent exilé des scènes de notre âge,
Je foulais en pleurant les graviers du rivage,
Avec la voix du siècle appelant l’avenir,
Et le rêvant toujours sans jamais l’obtenir.