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Page:Monneron - Poésies, 1852.djvu/155

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À l’instant où son pied se posa sur la dalle,
Davel se ressouvint du soir où, dans la salle,
Sous un masque trompeur, son hôte s’égayait ;
Cet ami dédaigneux, Davel le revoyait :
« Eh bien ! lui cria-t-il d’une voix presque amère,
» La mort a donc rempli ta coupe hospitalière !
» Mais, va, je te pardonne et je prîrai pour toi ;
» Adieu, dans tes festins ne songe plus à moi ! »
On trahissait Davel. Un jour, ô ma patrie !
Nous te verrons rougir de cette félonie,
Lorsque la liberté, quittant l’habit de deuil,
Évoquera Davel de son triste cercueil.
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V

La vue.



Déjà c’était le temps des sombres violettes,
Des cerisiers en fleurs. Déjà les alouettes
Jetaient au tiède azur leur fraîche voix d’amour ;
Et le vieux mendiant respirait au grand jour,