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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/100

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que nous touchons à la fin du jeudi. Il est vrai qu’il s’est arrêté deux jours au château d’Arraden, près de Vannes, chez la marquise d’Agoult, une de ses protectrices. Enfin, ses chevaux font résonner le pavé inégal et pointu de Quimper ; mais il n’y met point pied à terre ; là n’est pas le but de son voyage. Il pousse plus loin encore, du côté de la mer, dans une contrée aride et sauvage. Il ne descend que dans la petite ville de Pont-l’Abbé, chef‑lieu d’une des onze grandes baronnies de Bretagne, devant une forteresse du XIIIe siècle.

C’est là qu’habite sa fiancée.

Elle s’appelle Anna ou Annétic ; elle est la fille de M. Penanreun-Royou, procureur fiscal de la baronnie de Pont-l’Abbé. Pour peu que ce changement de décor vous amuse, et que vous vous intéressiez à cette idylle de Cornouailles si étrangement jetée dans la vie de cet homme, qui était une des dix ou douze incarnations du mouvement parisien, vous pouvez assister à ses noces, les plus plantureuses