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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/101

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qui aient jamais été. Tout Pont‑l’Abbé et les environs, jusqu’à Loc-Tudy, furent en liesse pendant huit jours.

L’intention de Fréron était de repartir sur-le-champ pour Paris, mais Quimper le retint au passage. À Quimper, tout recommença ; et voici la relation émerveillée qu’il envoie lui-même à Mme Penanreun-Royou, sa belle-mère. Ceux qui aiment à surprendre les gens dans l’intimité seront contents ; ils trouveront dans cette lettre un Fréron inconnu, heureux, simple, — mais toujours porté sur sa bouche.


« À Quimper, ce samedi 13 septembre 1766.

« Ma très-chère et très-aimable cousine, nous nous portons à merveille, ma chère petite femme et moi. Nous sommes fêtés ici au delà de ce que je peux vous dire. Toute la ville est venue nous voir, et nous avons reçu des visites des personnes de la plus grande condition. Mercredi au soir, en arrivant, M. Gazon nous donna un grand souper, où se trouvaient Mme Gazon la jeune, M. et Mme de Kerourin, M. Le