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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/135

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qui commandait alors une des divisions chargées d’assiéger Toulon.

Fréron termine ainsi : « Montrez ma lettre à Camille, car je ne fais mystère de rien. »

Lucile lui répondit presque aussitôt, et voilà mon Fréron aux anges : « Vous pensez donc, lui dit-il, à ce pauvre Lapin, qui, exilé loin de vos bruyères, de vos choux, de votre serpolet et du paternel logis, est consumé de chagrin de voir perdus ses plus constants efforts pour la gloire et l’affermissement de la République ? On me dénonce, on me calomnie, quand tout le Midi proclame que, sans nos mesures aussi actives que sages et énergiques, tout ce pays était perdu et donnait la main à Lyon, à Bordeaux et à la Vendée. Je remercie ton Loup d’avoir pris ma défense ; mais lui, à son tour, le voilà dénoncé. On veut nous prendre les uns après les autres, et on garde Robespierre pour le dernier. »

Ces dernières lignes ne sont-elles pas prophétiques ?