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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/137

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devoir à travers tous les obstacles et tous les dégoûts ; nous continuerons d’être utiles à la République, de nous dévouer pour son salut ; nous lui sacrifierons nos femmes et nos sœurs ; nous ferons à nos concitoyens l’exposé fidèle de nos actions, de nos travaux et de nos plus secrètes pensées, et nous dirons à nos dénonciateurs : « Avez-vous à produire plus de titres que nous à l’estime publique ? »

Stanislas, vainqueur de Toulon, sauva‑t-il sa sœur et sa nièce ? C’est ce qu’il faut espérer, mais les renseignements manquent absolument. L’histoire, la grande histoire, n’a pas souci des intérêts de famille ; il faut des hasards pour mettre sur la trace des affections intimes et partant secondaires.

Revenu à Paris, Fréron fils fut fêté par la société des Jacobins et acclamé sauveur du Midi. Ceux qui cherchent une raison à toute raison d’État veulent que ce bruit de triomphe ait été importuner Robespierre jusqu’au fond de son ambition et de sa jalousie. On balança la tête de Fréron dans les