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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/146

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dais mon bonheur, vous voulez me faire renoncer à la seule personne que je puis aimer.

« Quoique jeune, j’ai un caractère ferme ; je sens qu’il m’est impossible de renoncer à Fréron, après toutes les promesses que je lui ai faites de n’aimer que lui ; oui, je les tiendrai ; personne au monde ne pourra m’empêcher de lui conserver mon cœur et de recevoir ses lettres, de lui répondre, de répéter que je n’aimerai que lui. Je connais trop mes devoirs pour m’en écarter, mais je sais que je ne sais pas changer suivant les circonstances.

« Adieu, voilà ce que j’ai à vous dire. Soyez heureux, et, au milieu de ces brillantes victoires, de tout ce bonheur, rappelez-vous quelquefois de la vie pleine d’amertume et des larmes que répand tous les jours

« P. B.) »

Là s’arrêta ce roman.

Quelque temps après, Lucien Bonaparte, revenant d’Allemagne, adressait d’affec-