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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/15

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leur arrière-cour. Ce détail est de Fréron lui-même, et je conçois aisément qu’il ait suscité quelques froncements de sourcil parmi ses justiciables…

Le petit Breton de la rue Obscure fit ses études chez les Jésuites, et devint rapidement un de leurs brillants élèves. Je l’aperçois au collège de Clermont, condisciple du duc de Choiseul. Au collège de Louis-le-Grand il professe, et c’est tout au plus s’il a vingt ans. Pourtant, l’enseignement ne paraît pas être son fait, car il le quitte, et dit adieu aux Révérends Pères, — un adieu reconnaissant, quoi qu’on en ait pu écrire, et qu’il a toujours prouvé dans ses ouvrages.

Il garda pendant quelque temps le petit collet sans être abbé. C’était le ton alors, cela vous sortait du peuple.

S’il faut en croire Palissot (mais auquel croire parmi tous ces déchaînés ?) Fréron aurait été sous-lieutenant d’infanterie[1].

  1. La Dunciade, nouvelle et dernière édition, an VIII, chez Lepetit. Voir aux notes du chant neuvième.