Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La Harpe. — Fréron ici ? Le trait est incroyable.

Diderot. — C’est du courage !

La Harpe. — C’est de l’impudence !

Marmontel. Il a l’air encore plus insolent que de coutume.

Diderot, bas à Grimm. — Marmontel ne lui pardonnera jamais la critique de ses tragédies. — Avec qui est Fréron ?

Grimm. — Avec Favart, je crois…

Marmontel. — Oui, et le petit Sautereau de Marsy, un de ses collaborateurs.

Une Grisette, se plaçant aux troisièmes loges. — Par ici, ma tante, par ici ! Monsieur est assez honnête pour vouloir bien se presser un peu.

Le Monsieur. — Je n’ai aucun mérite à cela, mademoiselle.

La Tante. — Faites excuse… Eh ! c’est M. Gervais, le chirurgien de la rue des Boucheries. Est-ce que tu ne connais pas monsieur, Manon. ? Vous voilà donc ici, vous aussi ? Nous, ce n’est pas étonnant, parce que nous blanchissons plusieurs de ces messieurs de la Comédie. Est-ce qu’on