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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/35

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vous a bien recommandé, comme à nous, d’applaudir aux beaux moments ?

Le Chirurgien. — Non ; moi, je suis ici pour siffler.

La Tante. — Tiens ! que c’est drôle ! et on vous a donné un billet pour cela ?

Le Chirurgien. — Entendons-nous… pour siffler Fréron.

La Tante. — Qui, Fréron ? un comédien ?

La Grisette. — Ma tante, tu sais bien, c’est ce gros monsieur qui demeure rue de Seine, dans la maison de M. Lelièvre, le distillateur du roi.

La Popelinière, à Helvétius, dans une loge. — Et vous dites qu’il est là ?

Helvétius. — En personne, mon cher confrère ; j’en demeure confondu.

La Popelinière. — Quelle bravade ! Nous aurons double spectacle, alors. La bonne nouvelle à annoncer à Thiriot ! Il faudrait lui expédier un émissaire, pour qu’il écrivît sur le champ l’aventure à Voltaire.

Helvétius. — Thiriot, où est-il donc ?