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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/37

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La Popelinière. — Vous ne m’avez pas répondu à ce que je vous demandais au sujet de la pièce ?

Helvétius. — C’est juste. Elle est imprimée depuis plusieurs mois, sous le nom d’un M. Jérôme Carré ; mais personne n’y a été trompé, grâce aux indiscrétions des familiers des Délices. Je n’en ai d’ailleurs rien retenu, si ce n’est que Fréron y est appelé Frélon et y joue un rôle pendable. Ces choses-là sont meilleures à voir qu’à lire.

Voix au parterre. — Quoi ! Fréron est dans la salle ? — Est-ce certain ? — Oui, oui… tenez, à l’orchestre… là ! — Laissez‑moi le voir. — Il est vigoureusement bâti !

Favart, à Fréron. — Tous les regards sont dirigés sur vous. Vous avez eu tort de vous exposer aux brocards d’un public entièrement composé de vos ennemis.

Fréron. — Qui sait ? Attendons l’événement. Il est impossible qu’une telle rapsodie soit écoutée jusqu’à la fin. (Favart hoche la tête.) J’ai une opinion plus favo-