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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/42

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Chevrier. — Pardieu ! la plaisanterie est divine ! Un collier de fer, c’est charmant. Ah ! ah !…

Plusieurs voix. — Vivat pour le collier de fer !

Crébillon fils, à Dorat. — Adieu. (Il se lève.)

Dorat. — OÙ allez-vous ?

Crébillon fils. — Je pars.

Dorat. — Déjà ?

Crébillon fils. — J’en ai assez. Je n’aime pas Fréron, mais ce spectacle me soulève le cœur. (Il sort.)

(L’acte s’achève. Le public est dans la plus vive agitation. On monte sur les banquettes, on cherche à voir Fréron.)

Marmontel. — Hum ! il me semble que l’auteur a la main un peu lourde.

Diderot. — Bah ! bah ! il faut exterminer tous les ennemis de l’Encyclopédie !

La Harpe, se penchant. — Et ce Fréron qui ne bouge seulement pas ! Quand je disais qu’il avait un front d’airain !

Fréron, à Favart. — Allons, Voltaire