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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/60

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réussir mon dessein.,.. Lorsque je vis que tout était favorablement disposé, je dictai à M. Corneille la lettre suivante, qu’il fit tenir aux comédiens assemblés le lundi 3 de ce mois… Le même jour, les Comédiens Français répondirent à M. Corneille ; les termes de cette réponse leur font beaucoup d’honneur.


« Monsieur,

« Il nous serait difficile de vous peindre et notre surprise d’avoir ignoré jusqu’à ce moment qu’il existât un neveu du grand Corneille et notre satisfaction en apprenant cette nouvelle. Les acclamations les plus touchantes ont été d’abord les seuls interprètes de notre sensibilité. Revenus de ce premier trouble d’une joie imprévue, nous n’avons pas hésité un instant à vous accorder la représentation que vous souhaitez et qui vous est due à tant de titres. Mais permettez-nous, monsieur, de n’avoir aucun égard à votre généreuse discrétion. Vous vous êtes restreint à nous demander un mardi, un jeudi ou un vendredi. Nous