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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/76

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lettre, il ajoute que ses occupations extraordinaires lui rapportent autant et quelquefois plus que son travail périodique. « Mon voyage de l’année dernière, dit‑il, et ma maladie m’ont fait perdre plus de trois cents louis d’or. »

Commence-t-on à être un peu plus rassuré sur le sort et sur les relations de ce pauvre diable ?

Il parle aussi de deux voyages consécutifs à Versailles, qu’il a faits dans l’été de 1766, pour présenter ses hommages à la reine et à Mme la Dauphine.

Il comptait parmi ses collaborateurs à l’Année littéraire, avoués ou anonymes, les personnes les plus honorables. Le clergé l’accueillait, cela va sans dire, et beaucoup de gens du monde faisaient comme le clergé. Ceux qui ne le connaissaient que par sa réputation étaient agréablement surpris de rencontrer un homme d’excellentes manières et d’une conversation particulièrement bienveillante. Il fut conduit un jour chez la présidente d’Aligre, qui s’en faisait une idée horrible, et, sans lui appren-