vrai dire, il ne se préoccupait que médiocrement des candidats purement littéraires. Cela se comprend de la part d’un homme qui ne tire pas sa principale supériorité de la littérature, — mais cela n’en est pas moins regrettable.
M. Guizot a été plusieurs fois directeur de l’Académie française ; comme tel, il a reçu tour à tour le comte de Montalembert, M. Biot, le père Lacordaire et Prévost-Paradol.
Le début de son discours à Lacordaire est resté particulièrement célèbre :
gloire : ce n’est plus de lui-même qu’il s’occupe ; tout entier à la vérité à laquelle il croit, aucun sentiment personnel ne se mêle plus pour lui à sa connaissance, si ce n’est le sentiment du bonheur qu’elle lui procure et de la mission qu’elle lui impose. Le savant est le conquérant, l’inventeur de sa science ; le croyant est l’agent, le serviteur de sa foi…
« Qu’on regarde combien différent l’orgueil qui naît de la science et celui qui accompagne la foi : l’un est dédaigneux, plein de personnalité ; l’autre est impérieux et plein d’aveuglement ; le savant s’isole de ceux qui ne comprennent pas ce qu’il sait ; le croyant poursuit de son indignation ou de sa pitié ceux qui ne se rangent pas à ce qu’il croit ; le premier veut qu’on le distingue, le second que tous s’unissent à lui sous la loi du maître qu’il sert, etc., etc. »
Cela pourrait aller ainsi jusqu’à demain. J’ai tenu à donner
ce fragment parce qu’il caractérise tout à fait M. Guizot,
écrivain religieux. Là encore l’attrait manque complètement.
Il faut écrire au bas le mot terrible : Ennuyeux.