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Page:Montesquieu - Deux opuscules, éd. Montesquieu, 1891.djvu/76

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MONTESQUIEU

plus qu’à perdre à se montrer, et à faire voir sa décadence ; on ne se transportera point à ce que vous avez été ; c’est un travail : les hommes ne vous l’accorderont point, et l’on s’arrêtera au moment présent. Mais est-il sage de tant consulter les hommes ? Faut-il être toujours dans leur dépendance ? N’aurons-nous jamais le courage, de nous rendre heureux selon nos goûts, s’ils sont innocens ? Faut-il toujours vivre d’Opinion, et doit-elle nous servir de règle pour la conduite de notre vie ? Enfin, rien de si difficile que de bien entrer dans le monde, et d’en bien sortir.