Aller au contenu

Page:Montesquieu Esprit des Lois 1777 Garnier 4.djvu/216

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
198
De l’esprit des Lois,

couronne. Ainsi les fiefs passerent aux enfans, & par droit de succession & par droit d’élection ; & chaque fief se trouva, comme la couronne, électif & héréditaire.

Ce droit d’élection, dans la personne du seigneur, ne subsistoit[1] pas du temps des auteurs[2] des livres des fiefs, c’est-à-dire, sous le regne de l’empereur Frédéric I.




CHAPITRE XXX.

Continuation du même sujet.


Il est dit, dans les livres des fiefs, que, quand l’empereur Conrad[3] partit pour Rome, les fideles qui étoient à son service, lui demanderent de faire une loi pour que les fiefs, qui passoient aux enfans, passassent aussi aux petits-enfans ; & que celui dont le frere étoit mort sans héritiers légitimes, pût succéder au fief qui avoit appartenu à leur pere commun : cela fut accordé.

  1. Quod hodiè ità stabilitum est, ut as omnes æqualiter veniat, liv. I. des fiefs, tit. I.
  2. Gerardus Niger, & Aubertus de Orto.
  3. Liv. I, des fiefs, tit. i