Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V7.djvu/32

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et que je l’ai engagée à venir manger une tranche de pâté.

— Indisposée… une fille qui m’a donné une pareille poussée tout à l’heure ! remarqua le cocher en se frottant les reins.

— Ah ! vous voyez bien que vous lui faites la cour, s’écria Louise sortant de sa réserve et posant l’enfant sur le buffet.

Le cocher se mordit les lèvres.

— Si on ne peut plus dire à une femme qu’elle est aimable, sans être accusé de mauvaises intentions… maintenant ?

— Minute, reprit Double-Six en avalant les bouchées doubles ; ne nous querellons pas, mes agneaux, je ne veux point mettre le trouble ici.

— Ah ! Louise, tu ne sais pas que je n’aime que toi, murmura sentimentalement le cocher en lui baisant la main, ainsi qu’il l’avait vu faire dans le monde.

Un coup de sonnette interrompit cet épanchement.

— Où est l’enfant ? s’écria Mariette Pitanchard, d’une voix de tonnerre.