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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/102

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épaisseur sur l’emplacement ; on le dépose par lits toujours égaux, en élevant les bords de la courbe bien verticalement, en appuyant et pressant avec la fourche chaque fourchée de fumier. Pour rendre le bord de la couche plus propre et plus solide, on le monte en torchées, c’est-à dire en fourchées de fumier pliées en deux et dont on place le dos sur le bord de la couche. L’ouvrier travaille toujours en reculant ; il se retourne pour mélanger et prendre le fumier qui est derrière lui, pour le placer sur la couche qui est devant lui ; enfin l’art de bien monter une couche consiste à bien mélanger le fumier, à en mettre une égale épaisseur partout, à le bien tasser, à élever les bords bien perpendiculairement, à prendre garde surtout que quelques endroits ne s’affaissent plus que d’autres quand on chargera la couche de terre ou de terreau. Quant à l’épaisseur ou hauteur qu’une couche doit avoir, cela est subordonné à la saison et à l’usage qu’on veut en faire : on fait des couches dont l’épaisseur varie depuis 40 jusqu’à 66 centimètres (de 15 pouces à 2 pieds} ; on a égard au degré de sécheresse ou d’humidité du fumier pour l’arroser, s’il en a besoin, et l’aider à entrer en fermentation.

Mouiller (synonyme d’arroser). — On se sert plus souvent du premier de ces termes que du second dans les marais de Paris.

Nouer. — Tant que les mailles ou jeunes fruits du melon ne sont pas plus gros qu’un œuf de pigeon, ils sont susceptibles de jaunir et de tomber ;